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LA FAMILLE GRASSI AUTOUR DU MONDE
LA FAMILLE GRASSI AUTOUR DU MONDE
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4 septembre 2006

Le début de l'Amerique du Sud

AREQUIPA : »la ville blanche » 2335 Mètres

Mardi 15 août  L’escapade Disney terminée nous reprenons notre route vers le Pérou depuis Miami. Le billet tour du Monde étant basé sur les alliances aériennes, le seul moyen de rejoindre Arequipa au sud du Pérou depuis le Costa Rica est via Miami. Départ de Miami à 1H du matin, dur dur. Nous atterrissons à 5h heure locale à Lima, où nous resterons quelques heures en transit pour prendre le vol d’Arequipa, deuxième ville du pays. Nous sommes agréablement surpris par l’intérieur de l’aéroport Chavez, flambant neuf. L’attente du vol de 11H, se fait en bouquinant et grâce à quelques parties d’Uno.
Le vol entre Lima et Arequipa est superbe. Nous survolons des vallées, canyons et apercevons quelques sommets enneigés. Le débarquement à Arequipa se fait directement sur le tarmac et nous sommes tout de suite attirés par le volcan Misti (5821 Mètres) qui surplombe la ville.  P1030139   Nous décidons pour la première fois de loger dans une chambre d’hôte où les enfants ont leur chambre. Notre hôte Julie nous accueille très chaleureusement directement à l’aéroport et possède un point fort pour Aurélien, c’est une péruvienne qui parle très bien le français. Aussitôt les valises posées, elle nous amène à THE FETE de l’année. Le centre ville est bondé et l’accès à la rue principale où se déroule le défilé est difficile. Les rues adjacentes sont bloquées et gardés par la police. On se sent tout petits écrasés par la foule, Laurent porte Aurélien. Avec la force de la foule la police est summergée et desserre le barrage ou nous sommes en attendant du renfort. Nous en profitons pour remonter le défilé et prendre nos places sur la rue principale. Nous sympathisons avec une famille qui est là depuis 3h, et parait bien alcoolisée. Ils nous font goûter le choclo con quezo : un épis de mais à gros grain avec du fromage, spécialité de la région, le tout arrosé par plusieurs verres de bière. Avec la fatigue du voyage et l’altitude, la bière agit vite. Toutes les associations, écoles, collèges, organismes, partis politiques, municipalités, régions, entreprises sont représentés par un groupe musical et un char mais l’essentiel se sont les groupes folkloriques de chaque région du perou mais également en provenance d’autres pays (Mexique, Bolivie, Brésil, Argentine, Pologne,…. . La fête bat son plein et la bière coule à flot. Malgré notre fatigue, nous apprécions les danseurs et les chars qui défilent devant nous. Les costumes très colorés et différents nous donnent un bon aperçu de l’ensemble des costumes que l’on peut trouver au Pérou. Au bout de 2 bonnes heures, nous rentrons bien fatigués.
P1030147   P1030148  P1030178  P1030195
Mercredi 16 août  Après un petit déjeuner composé de bon pain et de confitures maison, nous allons visiter le couvent Santa Catalina avec Aurélien. Anthony fatigué par le voyage et sûrement par l’altitude ne souhaite pas venir. Pour la 1ere fois nous le laissons seul. Le couvent est une véritable ville dans la ville qui a été créé en 1580 pour accueillir des jeunes filles de bonne famille espagnole. Elles passaient 4 ans d’études avant de faire ou pas leurs vœux. Différent cloîtres se succèdent : couleurs ocres puis bleu soutenu. Nous visitons les cuisines, les bains douches, une place très surprenante où il y a un lavoir en plein air avec des demi jarres et un système d’écoulement des eaux pour la lessive. Dans les petites ruelles aux noms espagnols ( calle Tolede, Granada, Cordoba,…) nous pénétrons dans les maisons des religieuses plus ou moins grandes avec parfois dépendances pour la bonne et jardins selon leur rang social. Les parents payaient le confort de leurs enfants. De nos jours, il reste encore une trentaine de religieuses.    P1030319    P1030326  P1030343  L’apres midi est consacré à la ballade vers la Plaza des Armes, place principale très agréable avec ses doubles arcades, sa Cathédrale et sa fontaine au milieu. Tous ces monuments sont en pierre de lave blanche d’où son surnom de «ville blanche ». Aurélien s’amuse à poursuivre les pigeons et arrive a en toucher quelques un.P1030399 Nous allons manger un sandwich et un gâteau dans une pâtisserie située dans une cour intérieure qui vaut le détour. Ensuite, nous faisons le tour des agences pour organiser notre excursion de deux jours au Canyon de Colca du lendemain.

Jeudi 17 août  Nous laissons une bonne partie des bagages chez Julie et nous partons en minibus avec d’autres touristes au Canyon de Colca, l’un des plus profonds du Monde Nous montons vers les hauts plateaux et nous nous arrêtons pour photographier un troupeau composé de vigognes, de lamas et d’alpagas sur fond de volcans.
Le paysage est désertique, nous sommes sur l’Altiplano à 4000 M. Nous faisons une halte dans une auberge pour boire un maté de coca, infusion à base de feuilles de coca supposée aider à supporter l’altitude. Nous poursuivons la route jusqu’au col de Patapampa qui culmine à 4800 m, il y a beaucoup de vent. Les enfants respectent la coutume en ajoutant une pierre sur un petit tas tout en faisant un vœu.P1030417 Nous descendons sur le village de Chivay à 3600 M pour déjeuner et l’altiplano désertique fait place à des cultures en terrasses. Après un repos à l’hôtel, nous allons nous baigner dans une piscine thermale à 38°, Huummmm. Il est 19H, nuit noire, dans un bain chaud nous observons le ciel étoilé et la voie lactée est d’une clarté superbe. Je ne crois pas avoir déjà vu un ciel aussi pur et étoilée. Le mal de tête du à l’altitude se fait un peu ressentir. 20H nous partons avec notre guide (un peu fougueux) au restaurant réservé, pour assister à un spectacle de musiciens et danseurs typiques. 21H30 toujours pas servis d’autant plus qu’il a fallu faire pousser tous les autres groupes pour que notre groupe puisse avoir une place assise. C en est trop, on s’en va. Aurélien dort debout et tout le monde est passablement énervé de l’organisation de notre guide. D’ailleurs ou est il ? Ah oui là, il drague les touristes. Il nous voit sortir et ne comprend pas notre attitude. Explications de texte dehors et je ne mâche pas mes mots, Martine et les enfants rentrent à l’hôtel avec le chauffeur du mini bus embêté.

Vendredi 18 août
Debout 5 h du matin afin d’apercevoir les condors. Ambiance avec le guide. Il s’excuse de la soirée mais il n’y est pour rien, et en plus il insiste. Nous faisons trois arrêts dans des petits villages pour visiter les églises coloniales. Sur chaque place, les étalages sont installés pour les touristes et des danseuses péruviennes avec leurs costumes traditionnels entament leurs danses. Elles sont là à attendre les bus de touristes dès 7 h du matin malgré le froid piquant. Elles portent des sandalettes sans chaussettes. La forme et les couleurs de leurs tenues et surtout de leurs chapeaux diffèrent selon les villages. Dur dur de gagner sa vie. Aurélien et Anthony sont ravis de tenir un imposant aigle moyennant une propina pour la photo souvenir. P1030460   P1030456  Nous arrivons vers 8H30 à la Croix du Condor, dénivelé de 1200 m avec le fond de du canyon, le point de vue est magnifique. Très peu d’attente avant d’apercevoir les premiers condors qui remontent du fond du canyon. Majestueux, nous apercevons des jeunes à couleurs sombres et des adultes de couleur noir et blanc dont les ailes peuvent atteindre jusqu’à 3 m d’envergure. Le rapace le plus grand du monde. Ils sont capables de rejoindre la cote pacifique à 300Km pour aller trouver leurs nourriture (mais ce n’est pas courant). Le guide désireux de se rattraper nous fait un cours sur la vie et la reproduction du condor ainsi que les coutumes associées. Le condor était un animal sacrée signe de force pour les incas. Une coutume très intéressante mais interdite aujourd’hui depuis peu est celle d’attacher un condor sur le dos d’un taureau, bec protégé et d’assister au combat. Se déroule une danse mortelle et l’issue est la mort du taureau par épuisement. Ensuite le condor est lâché au dessus d’une falaise et si son vol est encore puissant, les récoltes seront bonnes.
Vers 11H, nous retournons sur Chivay et déjeunons au marché. Les cuisinières de marché sont souvent enchantées que des touristes viennent manger dans leur boui boui. L’ambiance est vraiment sympa et comme d’habitude Aurélien fait l’unanimité. Cela commence à l’énerver sérieusement. « Pourquoi toujours moi, et en plus ils me touchent les cheveux ». Le retour sur Arequipa est éprouvant avec une bonne partie de la route en piste poussiéreuse et défoncée.

Samedi 19 août  De retour chez Julie, nous faisons l’école pendant 2 heures. En début d’après-midi, nous allons visiter le musée Santuarios Andinos où est exposée la «princesse des glaces»: la momie Juanita. Il s’agit d’une adolescente inca qui a été offerte en sacrifice et est resté prisonnière des glaces du volcan Ampato durant
530 ans. La guide parlant français nous explique que suite à une éruption volcanique en 1995, la glace s’est mise à fondre et la momie Juanita à commencé à glisser sur la pente du cratère et à été découverte par un guide d’Aréquipa en expedition avec un chercheur américain.
Nous faisons la connaissance d’un groupe de jeune français originaire d’Annecy, venus faire du tourisme et l’ascension de un ou deux 6000 M. Les discussions vont bon train. Faut il un guide ?, quels sommets fait on avant pour s’acclimater ? En tout cas, ils sont bien équipés et motivés pour y arriver.(Nous apprendrons plus tard qu’ils ne sont pas tous arrivés au sommet du 6xxxM le Chachani, et ce sont fait volés les chaussures de montagne à Cusco la semaine avant). Nous profiterons de leur retour en France pour les charger de quelques kilos en plus, à ramener en France. Nous nous délectons de quelques souvenirs que nous trimbalons depuis le Mexique. Merci les jeunes.

Dimanche 19 août  Nous prenons un bus de nuit avec sièges inclinables pour voyager jusqu’à Cusco, capitale des Incas située à 3360m d’altitude. Arrivés 5h30 du matin, brrrr il fait déjà plus froid qu’Arequipa. Nous sommes de suite abordés par des rabatteurs d’hôtels et nous nous laissons convaincre par une dame qui nous propose un hôtel près de la place principale. Ok la pension est bien et le prix est bien négocié. Le seul hic c’est qu’il est sur les hauteurs de la ville à 10 minutes à pied du centre.( en descendant)
Une partie de la ville historique de Cusco est en hauteur, composée de ruelles pavées et très pentues. Nous nous recouchons jusqu’en début d’après midi. Notre 1ere première ballade est pour La plaza des Armas, noyau de la ville , bordée par la cathédrale de la Compania, la plus belle de Cusco. P1030513 Nous évitons les restaurants à touristes sous les arcades et nous mangeons sur une petite place où des cuisinières péruviennes offrent des truites, du poulet avec du riz et des pommes de terre. De retour sur la place, nous croisons un guide qui nous propose de visiter les ruines Incas alentours à cheval Cette idée plaît à toute la famille et prenons rendez vous pour le lendemain. La journée se poursuit par la visite du vieux quartier populaire de San Blas, en flanant dans les galeries d’art. Une partie de maisons de ces vieux quartiers  sont construites sur les soubassements muraux de l’epoque Incas. Les maisons ainsi faites résiste mieux aux tremblements de terre. En effet la construction Inca donne une inclinaison des murs de 3 à 7°, avec une taille des pierres à multiples angles. Ceci permettrait de mieux résister aux secousses sismiques. Nous observons dans une ruelle un mur inca parfaitement conservé avec une pierre à 12 angles.P1030509  P1030508

Lundi 20 août Petit déjeuner au soleil, et ensuite direction les villages environnants pour faire du cheval.
P1030530Chacun le sien, le guide et un jeune à pied. Les enfants sont enchantés, et la visite des ruines Incas passe beaucoup mieux de cette façon. Nous croisons des bergères qui gardent leur troupeau de lamas, et passons au milieu d’une foret d’eucalyptus, arbre importé par les  espagnols. Un site visité était un refuge pour les incas lors des attaques espagnoles. C’est une formation rocheuse de type gruyère dans laquelle existent des kilomètres de tunnels étroits. Les 2 jeunes guides nous y amènent et s’amusent autant que nous a se prendre pour les incas. Les tunnels sont un vrai labyrinthe, qui monte et descends, les passages pas plus larges que les épaules d’un homme, parfois profond avec des marches taillés à même la pierre. Il ne faut pas être claustrophobe d’autant que nous n’avons pas de lampe, uniquement la lueur du cellular du jeune. Au bout de 20 minutes dans un tunnel nous faisons demi tour dans le noir absolu ne sachant plus où est la sortie. Ambiance assurée. P1030533Pour les futurs visiteurs, nous précisons que ce lieu n’est pas inscrit dans les excursions vendues par les agences. Il faut prendre un guide non officiel sur la place à cusco. Au moins il n’y a pas de touristes ici. Nous repartons pour la suite des sites. De temps en temps les chevaux s’emballent au trot, ce qui fait beaucoup rire Anthony et Aurélien, cavaliers sans peur et sans reproche. Les parents moins, peu habitués à ce sport. Le site de Kenko est un temple consacré au culte du Puma (dieu de la guerre), mais sa tête taillée dans la pierre n’est plus visible. Les espagnols détruisaient tous les symboles qui représentés les divinités Incas. Nous laissons les chevaux à regret pour aller visiter le site majeur de Sacsahuaman. Il s’agit d’une forteresse ( ou temple ?) inca très célèbre pour ses trois murailles étagées en zigzag, et ses blocs de pierre parfaitement imbriqués les uns dans les autres. Certains bocs font plus de 100 Tonnes. En ecoutant furtivement les guides, nous comprenons que cette muraille en zigzag peut etre aussi laUn site idéal pour les enfants qui imaginent toutes sortes de bataill forme du serpent ( animal sacrée) mais aussi les dents d'une tete inca. trop dur a vous expliquer, il faut un dessein et beaucoup d'imagination pour voir les yeux, la bouche, les oreilles,...es. De retour à Cusco à pied, l’après-midi est consacré à organiser l’excursion au Machu Pichu. Nous sommes effrayés par les prix en dollar qu’on nous annonce ! Nous décidons de le faire par nos propres moyens.

Mardi 21 août Nous partons pour la Vallée sacrée des incas sur la route du Machu Pichu. Un bus local nous amène à Pisac. C’est le jour du marché qui est très touristique et les stands d’artisanat sont plus nombreux que ceux des fruits et légumes. Tout le monde se fait plaisir. Laurent trouve enfin un chapeau à sa taille, Martine achète un pendentif qui représente le calendrier solaire inca et les enfants choisissent une flûte de pan. Après nous être régalés de petits pains chauds avec du poulet et des oignons, d’autres aux tomates et de l’origan, nous partons visiter en taxi les ruines de Pisac. C’est le site archéologique le plus fascinant après le Machu Pichu. Le panorama sur la vallée est saisissant. Après une succession de terrasses incas avec des murets anti-érosion, qui ont aussi le rôle de conserver l’écoulement des eaux pour la culture, on s’arrête au cimetière Inca. Des centaines de trous dans la montagne en face du site ou les morts étaient enterrés. Sur les conseils du chauffeur de taxi, nous nous engageons sur un chemin étroit qui doit nous amener de l’autre cote de la montagne par un passage naturel nommé «  tunnel du puma » . Le chemin est très étroit et sacrement aérien, surplombant toute la vallée avec des a pics de 500 mètres. Il est trop tard pour faire demi tour, on est trop engagé, tant pis on continue, faire demi tour est aussi dangereux. Nous devons tous être extrêmement vigilants car la falaise est présente et au moindre faux pas c’est la sanction. Laurent tient fermement Aurélien par la capuche devant lui et surveille Anthony pas rassuré. Nous nous disons qu’en France, on n’autoriserait pas un tel accès aux touristes sans la moindre main courante, ou barrière de protection. Laurent est tendu durant tout le chemin. Nous contournons la montagne derrière laquelle se cachent «l’Intihuana» (endroit ou l’on attache le soleil) : Le Temple du Soleil avec son calendrier solaire sculpté dans le rocher parfaitement conservé ainsi que Le Temple de la Lune. Le retour au taxi se fait sans problème.
Nous prenons un nouveau collectivo jusqu’à Urubamba puis Ollantaytambo ou nous prendrons le train dans la soirée pour accéder à Aguas Calientes. C’est le point de départ pour la visite du Machu Pichu  A Ollantaytambo, en attendant le train, nous allons visiter son imposante forteresse ou les incas ont remporté une dernière victoire sur les espagnols après avoir perdu la bataille de Sacsahuaman.
20 H, nous prenons le 1er train de notre voyage. Arrivés à Agua Calientes, nous ne sommes pas du tout satisfaits de l’hôtel qui nous avons réservé par l’intermédiaire de celui de Cusco. Nous avons payé beaucoup plus cher que d’habitude et il est à 10 Mètres de la voie ferrée. Ici tout est consacré au dieu Tourisme. La moindre habitation est un hôtel ou restaurant. Il faut dire que le Machu Pichu est un des sites les plus visités au monde. On se croirait à Lourdes dans notre cher département des Htes Pyrénées.
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