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LA FAMILLE GRASSI AUTOUR DU MONDE
LA FAMILLE GRASSI AUTOUR DU MONDE
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9 septembre 2006

Bolivie

P1040167 Que de rêves j’ai fait sur ce pays. Du temps de ma jeunesse, j’écouté le frangin et ses copains jouer des musiques boliviennes. La kena, le charango en carapace de tatou (avant que ce soit interdit pour protéger l’espèce), le bombo était leurs instruments de prédilection et leurs faisaient gagner 4 sous sur la côte pendant les vacances universitaires. Ils portaient même le poncho comme les vrais. Puis se fut mon tour de chanter avec les amis de toujours les morceaux des Quilapapyun, des calchakis, de suivre le groupe Los Guanacos avec le magnifique son de la  harpe indienne. Le côté montagne est aussi présent, la fameuse cordillère royale avec les sommets à + de 6000 Mètres, les neiges éternelles, les dizaines de Montagnes magazines lus, consacrés à l’andinisme. Ca y est j’y suis ET avec la famille.

Réveil à 6H00 pour prendre le bus de Puno à 7H15 en direction du village de Cocapabana le coté Bolivien du Lac Titicaca (qui aurait donné son nom à la fameuse plage brésilienne). A 7H, le patron de l’hôtel qui est au petits soins nous informe qu’il y a une grève des transports coté bolivien pour au moins 48H. Le bus ne pourra pas passer la frontière, il faudra se débrouiller pour parcourir les 8 km restants jusqu’au village. Aurélien ayant eu des ennuis gastriques durant la nuit nous hésitons sur la décision à prendre. On tente le coup ou on reste encore 48H à Puno, perspective déprimante. Martine prend la décision d’y aller, « cela ne fait que 3 heures de bus, on verra sur place ». Dans le bus, la plupart des voyageurs découvrent la situation et pour certains ce n’est pas top car ils pensaient rejoindre directement La Paz.
Nous faisons la rencontre d’une charmante suissesse Elodie avec qui nous sympathisons rapidement. Arrivée à la frontière, nous faisons la queue pour les formalités douanières. Pendant que Martine attend avec les enfants, je cherche un moyen de transport pour faire ces fameux 8 Kilomètres, d’autant plus qu’Aurélien n’est pas au mieux. Faire 8KM avec les bagages sur le dos et le ventre façon tortue, plus la grosse valise a roulettes ?????????? J’aborde un taxi en implorant et utilisant le prétexte des enfants comme argument mais rien n’y fait : « on ne circule pas on proteste ». Je m’adresse ensuite à un chauffeur de camion de sac de riz puis un bolivien qui possède un tricycle avec remorque à l’avant mais rien n’y fait. Ils ont peurs de tomber sur un barrage et se faire bousculer par les manifestants, voir son véhicule cassé.
Apres de multiples tentatives, nous trouvons une lancha privée péruvienne qui est prête à nous amener en Bolivie (1H de trajet). Tout le bus se rallie à cette solution pendant que d’autres touristes n’ayant pas trouvé partent à pied en longeant la côte du lac. Nous prenons nos bagages et descendons jusqu'à la rive en suivant un chemin + ou – bien marqué. Les bagages sont lourds et on ne voit toujours pas de lancha. Cachée dans les roseaux, là voila. Nous embarquons une quinzaine de personnes en sus de la limite autorisée. Il y en a dedans, à l’avant, dehors, sur le toit. On démarre et après 10 min de navigation un des 2 moteurs tombe en panne. On finira sans encombre sur un moteur.
P1040001  P1040069

Dès que nous arrivons, on se sent bien dans ce village, on est détendus. Pendant que les enfants et Martine restent au village, nous allons avec Elodie visiter quelques hôtels et notre choix se fait rapidement sur le « sonia ». Elodie est en face dans un autre hôtel Le patron va chercher le reste de la famille et les bagages en taxi. Finalement on s’en est bien sortis de cette grève. Dépôt des bagages et direct à une terrasse de café au soleil pour prendre un café avec notre suissesse préférée et une crêpe pour les gourmands. On bavarde et le temps passe vite. On visite quelques agences pour l’excursion du lendemain sur l’île du soleil et on prend celle qui nous offre les places des enfants. Internet est toujours aussi lent et nous décidons de plus mettre à jour le site, du moins pour les photos, jusqu’à ce que l’on trouve un lieu ou c’est plus rapide. Sûrement le chili ou l’argentine. Tant pis, vous vous passerez des photos mais 5 photos = 10 minutes d’attente quand ça plante pas, c’est trop lent Nous en avons une centaine en retard. Le soir nous dînons dans l’hôtel d’Elodie, qui possède une cuisine que nous utilisons. Le repas préparé, nous le partageons avec un couple d’américains, qui jeûnent au thé pour 3 jours (ou plutôt qui se purifient de la « mauvaise nourriture » qu’ils ont du prendre quelques jours avant), une allemande qui voyage depuis pas mal de temps, la suissesse et un couple de jeune français. Nous en profitons pour tester un vin rouge bolivien très correct. Seul la France et la Suisse en boivent.

Le lendemain matin après 2h de navigation sur un lac d’huile, nous nous dirigeons vers la pointe nord de l’Ile du Soleil pour y débarquer, il est 11h. Nous reprendrons le bateau de l’autre coté de l’île au sud, après avoir visité le temple du soleil. Nous avons 3 heures de marche pour rejoindre le point de rencontre. Il ne faudra pas chômer sur le sentier d’autant plus qu’il suit la ligne de crête, avec des montées et des descentes qui se succèdent.
Nous découvrons le site incas avec un guide local et nous comprenons de mieux en mieux les symboles et les significations de l’architecture des incas. Un certains nombres de doutes, d’incompréhensions que nous avions lors des visites précédentes au Pérou se lèvent.
Visite du site terminée, nous entamons la marche prévue de 3 heures. Les paysages sont superbes, un patchwork de couleurs : bleu ciel, bleu foncé du lac, au loin les sommets blancs enneigées de la cordillère royale, le marron des champs, le verts des arbres et le jaune des herbes sèches. La luminosité à 4200 M y est pour beaucoup. Aurélien est toujours aussi vaillant pour marcher, et nous faisons peu de haltes de peur de louper le dernier bateau. Anthony est devant, il tient « une de ces patates ». Les enfants n’ont aucun souci de mal d’altitude bien au contraire. Nous arrivons exactement à 15h58 minutes au bateau. Nous aurons eu juste le temps de prendre un délicieux jus de fruits au village avant d’embarquer. P1040038
Retour à Copacabana. La grève des transports est terminée et nous pourrons partir demain matin pour la Paz. Nous décidons à regret de ne pas faire un trek en altitude, Martine ayant du mal à supporter l’altitude. Elle a régulièrement des maux de tête et l’effort s’y ajoutant on a pas envie que cela se transforme en galère. Tant pis pour Sorata, on y reviendra dans quelques années avec les enfants pour faire de l’andinisme. Nous retrouvons notre suissesse préférée dans un restaurant conseillé par le guide du routard, qui offre l’apéro à base de rhum. Allez hop, on prend aussi la ration des enfants.  Une chanteuse guitariste allemande et un guitariste péruvien font l’animation. Le péruvien est un virtuose de la guitare, im—pre---ssio---nnant. Anthony a envie de reprendre la guitare Ici, on rencontre beaucoup de Baba cool qui vendent des bracelets, des colliers de coquillages ainsi que de nombreuses babioles pour gagner 4 sous et continuer leurs voyages. Ces musiciens ont décidés de visiter l’Amérique du sud et se nomment voyageurs de la musique. On se dit avec Martine qu’on n’est pas encore prêts à faire le TDM comme ça.

31 Août – 05 sept.-06
Départ à l’heure pour la Paz où nous devons être accueillis par une amie, Claudia, pas vue depuis 23 ans qui avait gardé contact avec notre ami d’enfance Jean Paul. P1040160 Ce dernier nous a donné son email et depuis quelques semaines nous avions pris contact avec elle. Nous nous étions rencontrés lors d’un échange scolaire en terminale. Apres un trajet en bus sans encombre, nous arrivons à la Paz à la gare routière. Se dirige vers nous une charmante bolivienne, c’est Claudia, dur dur de se reconnaître après 23 ans. Elle nous amène directement dans un bel hôtel qui nous coûte presque le prix d’une simple auberge.
La proprio est une de ses copines (elle aussi venue à Bagnères lors de l’échange scolaire). Les enfants sont ravis de retrouver un certain confort. (Il ne faut pas non plus exagérer).
Nous allons passer 5 jours superbes. Claudia nous fait découvrir la vallée de la lune, canyon où les eaux de pluies ont érodé la roche et ainsi formé des cheminées de fées et des petits pitons. On se croirait presque en Turquie dans la région de Cappadoce. Un parc a été aménagé pour entretenir les sentiers, et surtout éviter que des promoteurs rasent tout au profit de somptueuses demeures. P1040137     P1040158  P1040156  Les jours suivants se partagent entre les visites de la ville, des musées et école pour les garçons. P1040120Quelques lignes spécialement pour le musée des instruments. Son créateur, un des meilleurs spécialistes contemporains du charango (petite guitare à 10 cordes), a regroupé dans sa maison des dizaines d’instruments de musique. On y trouve bien sur tous les instruments traditionnels andins. Certains sont faits avec les moyens du bord, boite de conserve, tuyau plastique, etc. Y cohabite aussi des instruments japonais, africains, allemands, … et certains plus personnels comme des bouteilles d’eau + ou – remplies que l’on frappe. Les enfants se régalent de pouvoir toucher et faire du bruit, pardon de la musique. Samedi soir, nous irons passer une soirée avec notre amie et sa famille, ou nous dégusterons d’excellents steaks saignants, du boudin noir, de la saucisse le tout préparé au barbecue par Gérard (Un avant goût de l’Argentine) Son papa, Carlos nous propose d’aller visiter la ville de Santa Cruz, (17h de bus) en avion en nous faisant bénéficier de 50% sur les billets de sa compagnie aérienne. Malgré que ce soit alléchant cela reste au dessus de nos capacités pour nos budgets de routards. « C’est promis nous reviendrons pus tard dans d’autres circonstances et profiterons encore plus de la Bolivie ». Nous passons tous une excellente soirée. Claudia propose aux garçons et à martine de passer la journée du lendemain ensemble.
Dimanche je me lève de bonne heure pour prendre le micro bus de l’agence pour aller faire la route de la mort en VTT. Martine n’est pas au mieux, elle semble avoir des ennuis gastriques.

La route de la mort : Cumbre Coroico 3000 m de descente sur une route considérée comme la plus dangereuse du monde.
J’embarque dans le bus avec un groupe d’Autrichiens et d’Allemands. Ca va être difficile de faire la conversation, je ne parle pas du tout l’allemand. Apres une heure de bus et un barrage de contrôle policier anti-narcotrafiquant, nous arrivons à Cumbre 4700 Mètres d altitude. Le vent est fort, il doit faire 5° mais avec un ciel bleu azur. On nous équipe de casque, de fine combinaison pour se protéger de la poussière et se différencier des autres agences aussi présentes, et de gants de vélo tous troués. J’ai bien fait de prendre mes gants et le bonnet en polaire. Les vélos, équipés de feins à disques et de suspension avant, sont abîmés mais manifestement entretenus. Nous sommes 13 clients avec 3 guides, et un chauffeur qui nous suivra tout le long. Les consignes sont données : 5 m d’espace entre chaque vélo, on freine pas brutalement avec l’avant, on se rabat sur le coté falaise quand on croise un véhicule montant ???? et on ne double jamais le guide principal.
Nous démarrons dans le froid par la partie asphaltée permettant de s’habituer aux vélos avant la partie réputée dangereuse. 10 minutes de descente et déjà les consignes sont oubliées. Tous grisés par la vitesse, les espaces ne sont pas respectés et le guide de devant n’arrive pas à nous suivre. Arrêt à un mirador où la vue sur les Yungas est magnifique. Le guide principal (qui était à l’arrière) reprend tout en main car nous allons bientôt attaquer la piste. Mais avant il faudra encore passer 2 barrages policiers, vélo à la main. Aux barrages policiers, de grandes pancartes 4x3 M énoncent en grosses lettres tous les produits interdits de passer en vertu de la lutte contre la drogue : acide, produits chimiques, peinture, etc.. et même le papier hygiénique. En Bolivie, la consommation de coca (sous forme de feuille) est légale mais il est interdit d’en exporter. La région des yungas où nous sommes est un lieu important de production légale de coca.
Nous sommes maintenant sur la piste avec sur votre droite la paroi et la forêt vierge, sur votre gauche le vide abyssimal de 500 à 1200 m de vide. Pas question de déraper et louper ses virages. La tension est montée d’un coup et comme par magie tout le monde respecte les règles. La 1ere partie de la descente se termine par un faux plat de 30 minutes à remonter. Le groupe éclate et certains monterons dans le van. Effort pas dur mais nous sommes à 3900 mètres à l’altimètre. Les guides nous montrent leur capacité pulmonaire en nous dépassant comme des fusées. Petit goût de revanche de la descente? Pause banane, chocolat et eau.
Nous repartons et la descente se passe bien. Quand nous croisons des véhicules nous nous arrêtons au bord du précipice en attendant qu’ils passent. Le vide est présent partout et il ne vaut mieux pas réfléchir aux conséquences d’une crevaison en pleine vitesse. Nous faisons des arrêts régulièrement pour admirer le paysage qui change rapidement. Nous sommes passés d’un climat de haute montagne, à une chaleur plus tropicale avec sa végétation (bananiers, fleurs en tous genres). Nous arrivons à Coroico après 4h de descente. Tout le monde est content, sales, plein de poussières et fourbus pour quelques uns. Pas de chutes, ouf. Nous allons nous doucher et prendre un super buffet avant de reprendre la route en chemin inverse, cette fois en mini bus.
Et bien vous ne le croirez peut-être pas mais nous avons tous eu peur au retour. Pas un mot, une tension est perceptible. Nous croisons les véhicules descendants et chacun se serre sur son coté. Heureusement, nous nous serrons coté paroi. Malgré cela, c’est impressionnant de voir le vide sur sa gauche et ne pas voir les roues du véhicule.
Les bus ne s’arrêtent pratiquement pas croyant en leur bonne chance. Le 16 août dernier, un bus quotidien a fait le grand saut avec 45 passagers : 25 morts. Le guide nous rassure en nous disant qu’ils ont eu de la chance grâce aux arbres. Nous voyons la saignée que la chute a provoqué dans la forêt et ce sur plusieurs centaines de mètres.
L’agence me dépose à 20H devant l’hôtel. Martine est encore au lit toujours malade. Elle a dormi toute la journée. Les enfants eux sont partis passer la journée avec Claudia.

Anthony et Aurélien
Vers 11H, Claudia est venue nous chercher pour aller au complexe sportif de la Paz. Nous étions avec ses enfants, Juan, Bernardo, Sébastian et leur cousin Oscar fasciné par mes lunettes de piscine. Nous avons commencé par une partie de foot et cela s’est fini à la piscine couverte. Super de pouvoir se baigner en Bolivie dans une eau chaude. Nous sommes allées manger un peu tard à l’intérieur du complexe. Raviolis et Milanesa de pollo pour nous deux. L’après midi s’est passé entre le stade de foot et la piscine. En fin d’après midi direction l’hôtel mais Aurélien voulait rester.
Claudia a appelé maman et nous sommes allés chez elle…et c’est parti pour une heure de XBOX !!!!. Nous sommes rentrés à 21H30 à l’hôtel super contents de notre journée. MERCI CLAUDIA.P1040164

Le lundi est consacré à quelques achats souvenirs, aller à la poste pour envoyer le colis avec les souvenirs que nous trimballons. Nous faisons le musée du coca qui est très instructif. Dans une petite maison servant de musée, on découvre les zones de production légale de la coca. Le coca est le centre de la vie des paysans. On pourrait aussi assimiler la coca à l’hostie des andes. La coca possède un très fort symbolisme religieux. Nous découvrons aussi tous les effets bons et mauvais de la consommation de la coca. P1040449 P1040324  Aujourd’hui, seule la mastication est légale. Toutes les autres productions ou utilisations sont illégales et il existe une guerre de la coca, financée principalement par les Etats-Unis. Saviez vous que c’est depuis l’affirmation d’un banquier américain que les Nations Unis décident l’élimination de la coca depuis 1961. «  La mastication de la coca est responsable du retard mental et de la pauvreté des pays andins » EDIFIANT
Voilà c’est l’heure de partir de la Paz pour la capitale SUCRE et les adieux avec Claudia sont difficiles.

Sucre  6 sept-8 sept.
Rapidement en quittant la PAZ, nous traversons de très jolis paysages. Mais la nuit est déjà là et nous nous installons dans nos sièges cama (lits). Nous avions choisi pour ce trajet de 13H, la meilleure compagnie. Le bus possède uniquement trois rangées ce qui permet d’avoir des sièges plus larges et plus confortables. Au bout d’une heure Laurent s’inquiète car il sent une odeur d’échappement et d’essence dans l’habitacle et craint que nous ayons tous mal à la tête au réveil. Nous arrivons au petit matin à Sucre sans mal de tête et tout le monde a plutôt bien dormi. Nous partons à la quête d’un hôtel. Celui qui est recommandé sur le routard en petit prix s’avère froid et le patron ne veut rien lâcher même pas le petit déjeuner. Nous allons un peu plus loin et on tente un 3 étoiles où nous obtenons pour le même prix une superbe chambre pour nous 4 et en sus petit déjeuner libre service. On n’y comprendra jamais rien sur leur façon de faire les prix et de négocier. Aucune logique. Une seule condition, nous devrons libérer la chambre samedi étant donné que les chambres sont toutes réservées. Nous sommes arrivés pendant la fête de la vierge de Guadalupe, patronne de Sucre. C‘est la fête de l’année, comme à Arequipa. Apres un petit déjeuner copieux les enfants s’installent devant la télé et nous partons visiter le couvent ……P1040179Nous attendons le guide et plaff l’appareil photo tombe de la chaise sur laquelle je l’avais posé. Et Mierd…………. Nous commençons la visite avec le guide, et voilà que l’appareil se bloque. Impossible de jouer avec le zoom, l’objectif est bloqué et la mise au point se fait mal. Et double Mierd……….La visite continue mais je suis préoccupé par l’appareil et je passe à coté des explications. L'apres midi sera consacré à un site majeur sur les animaux préhistoriques. Dans une cimenterie ont été découvertes les plus grandes empreintes de dinosaures. P1040256 P1040225 P1040219 P1040221


De retour au centre ville, je m’empresse d’aller au magasin de photos pour connaitre les possibilités de réparation : « 50 $ pour voir et peut être le réparer mais pas avant 6 jours, le technicien est en vacances » GRRRRRRRRRRRR. Que faire, j’en rachète un ? Mais ici ce ne sont que des petits pockets que l’on trouve, avec une ouverture insuffisante. Je m’en veux et le moral est au plus bas. En repartant à l‘hôtel en passant par une autre rue, je passe devant un magasin d’ordinateurs affichant la marque de notre appareil photo. Après quelques minutes d’explications j’obtiens l’adresse de deux électroniciens qui pourraient m’aider. J’y cours vu qu’il est 19H. Le 1er est le bon, je repasse dans 2 jours et ce sera réparé. Youpee !
Nous resterons trois jours à Sucre afin de voir la fête annuelle, et d’assister aux défilés. P1040276 P1040348 P1040403 P1040412 P1040425

Jeudi Nous allons visiter la maison de la libertad, où nous découvrons en compagnie d’une guide l’histoire de la jeune Bolivie. Création du pays en 1825, avec comme 1er président d’honneur Simon Bolivar, vénézuélien. Ensuite ce sera le Général Sucre comme président, équatorien de nationalité. En fait ces hommes se sont battus contre les espagnols dans l’armée d’amerique du sud et souhaitaient créer un grand pays regroupant l’argentine, le Pérou, le venezuela, la Colombe, etc…. Nous passons devant les différents traités signés à cette époque. Les enfants apprécient beaucoup, surtout les explications des différentes batailles contres les espagnols. Nous traversons le salle où a été proclamée la 1ere république de Bolivie, mais qui servait également de salle de soutenance aux étudiants devant leurs pairs. Aujourd’hui, cette salle décorée à la feuille d’or, est utilisée une fois par an pour l’ouverture du parlement. La dernière salle est consacrée aux portraits, décorations et tenues de gala de tous les présidents de la Bolivie jusqu'à l’actuel président Evo Moralez. L’après midi sera avec séance école.
Vendredi matin, je récupère l’appareil photo réparé. Il s’avèrera plus tard que l’objectif n est plus bloqué mais dans certaines positions du zoom on obtient des photos floues. Tant pis nous attendrons Buenos Aires pour essayer de le faire régler.

Potosi samedi 9 sept
Nous prenons un taxi de Sucre pour rejoindre la ville coloniale et minière de Potosi. Nous ferons le trajet en 2H au lieu des 3H prévues en bus et ce pour une toute petite différence de prix. Cela est reposant, ne pas avoir à charger les bagages dans le bus, vérifier à chaque arrêt qu’ils soient là, de prendre Aurélien sur les jambes parce qu’ils font monter des personnes qui n’ont pas de sièges, le bruit, la poussière, etc.….La route est belle et le temps passe vite.
Arrivés à Potosi à 12H. Nous sommes samedi et si nous voulons visiter la mine, il faut se dépêcher de choisir une agence sinon nous devrons attendre lundi. Achat de fruits et de gâteaux pour déjeuner au soleil sur la place principale. Ici à l’ombre il fait déjà plus froid. Potosi est a 4000 m et balayée régulièrement par les vents. Nous partons pour la mine à 14H. Nous nous arrêtons d’abord au marché acheter quelques présents pour les mineurs : poche de feuilles de coca, soda et un bâton de dynamite.P1040456 P1040454 Ensuite direction le local à coté du Cerro Rico (montagne riche) pour s’équiper de combinaisons, de bottes casques et frontales. Aurélien qui chausse 33 devra se contenter d’un 38. P1040477    P1040475 Avec le mini bus, nous nous élevons difficilement sur la montagne jusqu’au mirador (4824 M) au milieu des cabanes d’exploitation des mineurs. Notre guide nous fait une démonstration d’explosifs. Ensuite nous pénétrons dans une mine. Il existe 35 coopératives exploitant les mines sur le Cerro Rico. Cette montagne de forme conique est exploitée depuis 460 ans. Elle a fait la richesse de Potosi mais aussi le malheur de milliers d’esclaves et de mineurs.

Dimanche 10 sept Nous partons pour Uyuni dans un bus collectif Les sacs sont hissés sur la galerie, protégés par une bâche. Nous sommes déçus, nous pensions avoir un bus de meilleure qualité. La route est impressionnante, se succèdent des vallées très sèches, des plaines désertiques, pierreuses, heureusement que quelques lamas et vigognes cassent la monotonie des lieux. Nous effectuons une majeure partie de ce long trajet sur piste et nous comprenons pourquoi nous avons ce type de bus rustique. Nous ne sommes pas très rassurés par sa vitesse excessive dans les descentes avec le vide dessous. Nous arriverons en fin d après midi à Uyuni, ville un peu fantôme aux portes du désert du Salar. P1040529
Toujours même rituel en arrivant dans une ville, visite d’hôtels et choix de l’agence pour la traversée du désert de demain.
Nous retrouverons Elodie que nous avions quitté il y a une semaine, dans un restaurant tenu par un breton. Il devait sacrement être amoureux pour venir s’installer ici, se disent les filles. Dégustation d’un steak d’alpaga au roquefort, on peut en abuser c’est zéro cholestérol (sans le roquefort of course).

Lundi11/Mercredi 13 sept : départ pour le fantastique Désert de sel d’Uyuni
Nous embarquons pour 3 jours dans un Toyota Land cruiser en bon état avec 2 australiens qui finissent leur tour du monde (avec leurs surfs) une hollandaise, le chauffeur et la cuisinière. Nous commençons par le cimetière des trains avant de nous diriger vers le Salar d’Uyuni. Nous étions prévenus de la beauté du lieu mais sommes quand même étonnés. Une blancheur étonnante sur 12OOO km², un immense désert de sel. Le plus grand du monde et à 3650 mètres d’altitude. Nous traçons droit devant, les enfants nous refont le Paris Dakar blanc, le Ténéré blanc comme certains l’appellent. C’est un désert qui est exploité pour le sel mais seulement par les villageois en bordure. Avant de faire l’arrêt déjeûner, nous faisons une halte à l’hôtel de sel puis à l’île du pécheur. Cette excroissance de terre sur le Salar fait penser à une île au milieu de l’eau, remplie de cactus géants (10 à 12 mètres). En attendant le déjeuner, nous grimpons au sommet ou la vue est splendide : désert, volcan Tunupa P1040642  P1040662
Le lendemain d’autres paysages s’offrent à nous : des plateaux rouges, marrons, remplis de pierre ralentissent notre progression, mais que c’est beau. Se succèdent des lagunes bleues, des sommets aux couleurs changeantes selon les minerais, et l’orientation des rayons du soleil. Nous traversons le désert de Salvador Dali, l’arbre de pierre, et bien d’autres étendues étonnantes. Nous terminons cette journée éprouvante par la Laguna Colorada avec des centaines de flamants roses. Et oui des flamants à 4200 mètres. Trois types : le flamand andin, le chilien et le James. La lagune est d’une couleur rouge grâce aux algues, avec des blocs de Thirax. P1040820  Nous attendons dans le 4x4, le coucher de soleil, dehors le vent souffle à plus de 100Km/H et ça caille. Nuit dans un alojamiento rudimentaire mais grâce à notre cuisinière Jita, l’inconfort et le froid semblent plus doux. Nous allons enfin sortir « ces P… de duvets «  que nous trimbalions en prévision de ce désert. P1040858  Départ à 5H, dans le froid glacial, pour notre dernier jour. Nous arrivons au lever du jour aux geysers Sol de Mañana, appelé ainsi car ils sont beaucoup plus visibles le matin grâce au froid et aux rayons du soleil montant. Des fumées toxiques et sous hautes pressions sortent de terre dans un bruit assourdissant. Spectacle superbe mais dangereux si on se rapproche trop des trous. P1040862  P1040871  Nous aidons un autre 4x4 de se sortir d’une mauvaise situation. Le soleil dans les yeux, le chauffeur n’a pas vu une énorme pierre et s’y est coincé dessus. Conciliabule pour savoir comment l’en sortir, tirer le 4x4 provoquerait des dégâts supplémentaires. Donc on creusera sous l’énorme pierre pour la dégager. Cela nous prendra une heure dans un froid glacial et venté.
Nous arrivons enfin aux bains chauds de la laguna Polques. Un bassin aménagé sommairement à 4000m dans la pampa désertique avec une eau à 37°, quel bonheur à 8h du matin. Martine et Aurélien renoncent à se déshabiller dans le froid, quel dommage.P1040899  Petit dej après le bain et départ pour la laguna verde (4500 M). Imaginez un lac vert turquoise à la pointe sud de la Bolivie, au pied d’un volcan parfait le Licancabur (5920M), avec une luminosité Extra Gold Color. Le lac possède cette couleur grâce à une eau composée d’acide arsenic et grâce à l’oxydation de cuivres. L’eau est extrêmement toxique. Le guide nous informe que le national Geographic aime bien ce lieu pour les photos. P1040928Voila nous finissons la Bolivie en apothéose et allons passer la frontière chilienne pour San Pedro de Atacama, petit village oasis aux portes du désert d’Atacama, le plus aride du monde.

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Commentaires
V
salut à tous<br /> Nous suivons votre voyage, félicitations c'est super, et vous me donnez envie de vous imiter...<br /> Bon voyage et merci pour ces moments de rêve<br /> bonne continuation<br /> <br /> pierre verdoux
S
Bonjour à tous, nous sommes vraiment contents d'avoir de vos nouvelles. On attendait avec impatience la suite de vos aventures au Pérou et le début de la Bolivie. Avec les enfants, c'est notre feuilleton hebdomadaire préféré "la famille grassi ...." et on commençait à s'inquiéter !! On apprend énormément de choses en vous lisant et en plus on révise (surtout moi) la géographie!! grosses bises, on pense souvent à vous Sylvie
LA FAMILLE GRASSI AUTOUR DU MONDE
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